2022 - Dans la peau
La peau est la limite du corps propre, ce qui nous protège, notre interface, elle peut s’opposer à l’extérieur comme constituer la voie d’entrée de notre monde intérieur. On ne la choisit pas, elle nous est imposée, elle peut être valorisante ou stigmatisante, elle peut être blessée et source de souffrance, elle peut garder des traces, elle se dégrade avec le temps … On peut en prendre soin ou la négliger ou tenter de la transformer… Il y a, en tout cas un aller-retour intérieur extérieur, une interaction, un équilibre à établir entre qui on est, qui on se sent et l’image que notre enveloppe corporelle donne de nous.
La peau est donc par excellence un marqueur social, que l’on pense aux races, aux âges, aux tatouages, … Elle fait signe et départage, psychiquement, elle enveloppe et protège ou fait défaut et fragilise. Elle évoque donc les notions d’accueil, de tolérance, de repli, de perméabilité, d’identité, d’affirmation, ….. Du cacher au montrer, elle est vécue culturellement de diverses façons dont les rituels de par le monde témoignent de multiples façons. La peau, organe vivant, dont la texture évolue et se transforme avec le temps, a inspiré et suscité une multitude d’expérimentations plastiques, alliant matière et sensibilité. « Dans la peau » a offert aussi de nombreuses pistes d’inspiration du plus petit au plus démesuré, du plus réel au plus fantasmé, du plus concret au plus symbolique, du plus apaisé au plus tourmenté, du plus replié sur soi au plus ouvert aux autres.